Statut : diffusion terminée en 2003, après 1 saison de 26 épisodes et un film, et licenciée en France.
Histoire : Ayato KAMINA, adolescent sans histoire, voit brusquement son monde s'écrouler le jour où il découvre l'existence du RahXephon, un mystérieux robot géant à la puissance dévastatrice. Pris dans un tourbillon de mensonges, de trahisons et de faux-semblant il doit trouver sa place dans le monde, en tant qu'homme et pilote du Xephon, et démêler les sentiments contradictoires qui le lient aux autres, notamment à Haruki SHITOW et aux mystérieuses Kuon et Reika MISHIMA.
En bref : Diffusée 7 ans après le cultissime
Neon Genesis Evangelion,
RahXephon s'inspire clairement de son ainée mais sait aussi s'en détacher.
Comme ceux qui ont vue la série d'Hideaki ANNO s'en sont surement déjà rendu compte, on retrouve dans cet
anime de mécha japonais des points de convergences flagrants avec
Evangelion. L'histoire est centrée autour d'un adolescent lambda, élu malgré lui pour piloter un robot capable de sauver l'humanité de la destruction, et qui tente surtout de se construire. Majoritairement entouré de femmes (comme Shinji HIKARI) il doit tout autant lutter contre l'envahisseur de Mü que contre ses propres désirs ou sentiments, l'un et l'autre étant liés à différents degrés.
De la même façon, les Golems de Mü ne sont pas sans rappeler les Anges d'
Evangelion - Origine obscure, capacités pour déstabiliser le pilote du Xephon etc. - et le robot piloté par Ayato évoque aussi sans soucis les Evas, notamment de part son côté unique et mystérieux.
Enfin, on retrouve également le principe de l'histoire alambiquée, voire tentaculaire, où chacun cache des secrets inavouables en étant manipulés dans l'ombre par plus malin que lui, le tout saupoudré de références mythologiques.
Mais comme je le disais,
RahXephon n'est pas une simple copie de son aïeule. En effet, des différences foncières existent bel et bien. Tout d'abord, il n'y a cette fois qu'un seul et unique "héros" - Ayato - et ses alliés sont beaucoup plus souvent en conflit ouvert avec lui. Ces mêmes alliés ont d'ailleurs des sentiments beaucoup plus tranchés envers lui, et c'est uniquement leur impossibilité d'exister ensemble qui plonge le jeune homme dans le trouble (au-delà des fourberies de chacun, s'entend).
L'histoire est aussi beaucoup moins métaphysique que dans l'
anime d'Hideki ANNO et, même s'il est difficile de s'y retrouver avant la fin ou presque - la "faute" à un récit hyperfragmenté, pas toujours très fluide d'ailleurs ce qui est un peu dommage - on comprend parfaitement en définitive le propos des créateurs. D'autant que les aventures d'Ayato comportent un aspect poétique totalement absent de celle de Shinji. Un aspect d'ailleurs renforcé par la musique - centrale et même omniprésente - et la colorisation aux teintes très variables d'un épisode sur l'autre.
Probablement moins accessible au départ qu'
Evangelion, RahXephon mérite tout de même qu'on s'y accroche jusqu'au bout car les rebondissements sont nombreux (et pleins de réelles surprises) et que visuellement ça vaut quand même le détour, même encore aujourd'hui